Victor HUGO Résistant de tous les instants

Ecrit et mis en scène par Serge PAUTHE

"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"

Spectacle poétique, politique et théâtral composé à partir des discours de Victor HUGO
prononcés par le poète à l'Assemblée Législative de 1848 à 1851

Sélectionné par l'organisation nationale du "Printemps des Poètes"

Teyssières le 15 août 2002
 
St Vallier le 10 mars 2006

DISTRIBUTION

Alain BOSMANS
Jérôme DEBOULLE
Bruno EYCHENNE
Daniel DEMARS
Gérard MULLER
Serge PAUTHE


VICTOR HUGO
UN SOUFFLE D'AUDACE ET DE LIBERTÉ

Victor Hugo en 1841
  Sur une barricade au milieu des pavés

Il y a longtemps que je voulais mettre en valeur ces textes fondateurs de notre République. L'occasion nous fut donnée le 15 août 2002 à Teyssières à l'invitation des Amis de la Résistance dans le cadre des cérémonies en hommage aux maquis de la Montagne de la Lance.
A travers ses discours proférés dans l'enceinte de l'Assemblée Législative de la Seconde République dont il était l'un des élus, Victor HUGO, incapable de rester insensible aux malheurs de son peuple, se battra avec fureur et courage contre les fossoyeurs de la République. Devenant alors tribun, il résistera de toutes ses forces à l'avènement du Second Empire.
Nous allons aujourd'hui montrer à nos contemporains Victor HUGO face à ses opposants. Faire revivre l'Assemblée de 1848 en associant les spectateurs aux débats publics. Avec fougue et jeunesse d'esprit nous porterons cette parole essentielle aussi nécessaire hier comme aujourd'hui.
Se mettant à l'écoute du poète devenu combattant de toutes les libertés, nous retrouverons le rythme propre aux grands élans révolutionnaires et garderons au cœur la gaieté du jeune HUGO. C'est ce sentiment qui l'aidait à résister au plus fort des tempêtes. C'est cette même ivresse qui nous aidera à transmettre ce cri primal d'une naissance jamais altérée.

Serge PAUTHE

Descriptif du spectacle

Six comédiens interprètent 15 rôles
La disposition de la salle
Bruno Eychenne est Victor Hugo

Nous sommes au cœur d'un livre d'histoire. Le 15 juin 1849, ouverture d'une séance de l'Assemblée Législative de la seconde République qui a tout juste un an. A l'ordre du jour, la prévoyance et l'assistance publique. Un orateur prend la parole et déclare tout de go vouloir "abolir la misère". C'est Victor Hugo. En face on tempête, on s'indigne. Adolphe Thiers vitupère, le chef du gouvernement ronronne, le comte de Falloux s'étrangle et Léo Ferré en appelle à "Madame la Misère". Hugo insiste, sa voix monte comme une houle qui vient du plus profond de la conscience humaine, un Résistant de la dernière guerre se rappelle les chants de liberté du poète, le président est débordé, le sténographe y perd son latin, Gavroche rigole, prend des claques et finalement se retrouve par terre, c'est la faute à Voltaire…
L'évocation théâtrale du Victor Hugo tribun de la seconde république que Serge Pauthe a écrite et mise en scène avec ses amis du Théâtre-Ecole de la Lance et des Baronnies, mélange la poésie et l'histoire. La mise en scène en est dépouillée, les spectateurs sont assis en deux blocs qui se font face. Quatre effigies républicaines servent de décors aux six acteurs qui se partagent 14 rôles différents. Face à Victor Hugo, parmi les fossoyeurs de la République, il y a Adolphe Thiers, le Comte de Falloux, le ministre Baroche, le Général Marquis de Hautpoul et l'évêque de Langres. Ses amis ont pour nom Gavroche, le député Baudin qui mourra assassiné sur une barricade, mais aussi un artisan bottier de l'époque, le sténographe de l'assemblée et un résistant de la dernière guerre qui se rappelle les chants de liberté du poète.
Le spectacle met en lumière la grande modernité de Victor Hugo, l'étonnante actualité de ses discours et de sa poésie. En une heure et quart, la pièce très interactive, fait revivre l'homme seul que fut Victor Hugo, incarnation du résistant de tous les instants, de l'exilé permanant, de l'insurgé exigeant. Spectacle grave et éminemment politique, le Hugo de Serge Pauthe ne représente pourtant aucun parti. Le poète est de ceux qui, ne disposant d'aucune tribune, n'adhèrent qu'à leurs propres idéaux. Les conservateurs le haïssent, les socialistes s'en méfient, l'église le condamne, les anti-cléricaux le suspectent. Mais Hugo disposent pourtant d'un énorme pouvoir: celui de sa plume. Tout ce qui en France, en Europe, dans le monde se bat pour la Liberté et la Justice lui demande une page, un message, comme si sa parole rendait sacrée la cause qu'il défendait. Et Hugo n'hésitera jamais à descendre dans l'arène, à se jeter dans la bataille, menant de multiples campagnes pour la défense de toutes les libertés, pour l'abolition de toutes les misères, de toutes les injustices. En ce sens la parole de Victor Hugo sonne encore de nos jours de façon étrangement contemporaine.

Alain Bosmans (Le Dauphiné Libéré)


Les photos du spectacle
(prises lors de sa création le 15 novembre 2002 dans la salle du foyer J.J. Coupon de Buis les Baronnies par Michel Flégon) 

Victor HUGO: L'insurgé brule de nouveau les planches
(article du D.L. du 8 novembre 2002)